Le projet de fusion entre le London Stock Exchange (LSE) et Deutsche Börse (DB) a été notifié à la Commission européenne le 24 août dernier, après le vote positif des actionnaires des deux opérateurs, déclenchant une première phase d’investigation des services de la Direction générale de la concurrence.
Celle-ci a ainsi adressé des questionnaires à différentes parties prenantes, associations et entreprises. Interrogée directement, et participant également à la réponse élaborée par Paris Europlace, l’AMAFI, a articulé ses observations autour des termes de référence définis par son Conseil en avril dernier (AMAFI / 16-20).
L’Association a notamment souligné les enjeux attachés à l’acquisition d’une position dominante sur certains segments de marché, comme la compensation ou les indices, et aux risques en découlant pour les utilisateurs en termes d’innovation ou d’évolution des coûts. Elle a par ailleurs estimé que la capacité d’attraction des grands émetteurs dont serait doté un ensemble aussi puissant pouvait conduire à la déstabilisation d’autres plateformes de marché, au détriment des ETI et PME dont elles servent aujourd’hui le financement. Et cela au moment même où la capacité du marché à financer ces entreprises devient plus critique.