Les produits dérivés sont critiques pour permettre aux entreprises et aux investisseurs de couvrir leurs risques. Mais sur beaucoup de ces produits, la seule solution de compensation efficace se trouve aujourd’hui au Royaume-Uni. Dans ce contexte, face à la probabilité d’un Hard Brexit, et à défaut de mise en œuvre d’une solution transitoire, il importait que soient bien évaluées les conséquences, tant en termes de capacités de financement de l’économie que de stabilité financière, d’une impossibilité à accéder aux chambres de compensation britanniques après le 29 mars 2019.
C’est l’objet de la note de l’Association publiée mi-octobre (AMAFI / 18-59), qui souhaite attirer l’attention des décideurs européens sur cette problématique. Cette préoccupation a été entendue puisque le Commissaire Valdis Dombrovskis a annoncé, dans une interview au Financial Times fin octobre, qu’en l’absence d’accord, l’Union serait amenée à reconnaître temporairement les chambres de compensation britanniques. Cette décision a été ensuite reprise dans une Communication de la Commission européenne visant à préparer la sortie du Royaume-Uni. Par ailleurs, l’AEMF a publié un communiqué fin novembre dans lequel elle soutient l’approche de la Commission européenne et indique qu’elle a déjà commencé à collaborer avec les chambres de compensation britanniques en vue de préparer leur reconnaissance temporaire au 30 mars 2019.